Qui sommes-nous
Au départ, je suis une mère de famille qui, après avoir élevé ses enfants, cherche à retravailler. Garde d’enfants, secrétaire médicale et puis le Covid. Rien de tout cela ne me donne véritablement envie de reprendre une activité professionnelle. Jusqu’à ce que je parte en vacances au bord de la mer. Là, à côté du restaurant La Mamelou, une cabane de pêcheurs attire mon attention. J’entre. Je me trouve à l’intérieur d’une adorable boutique de savons. L’endroit me plaît immédiatement. Est-ce les couleurs, les produits proposés, l’ambiance bord de plage ? En tous les cas, j’adore. Je regarde chaque article proposé à la vente, flâne dans cette échoppe que je n’ai pas envie de quitter et finis par acheter des savons. J’engage la conversation avec la vieille dame à la caisse. J’apprends que sa fille fabrique les produits après avoir suivi une formation, quelque part, près de Limoges. Cela éveille mon intérêt.
De retour chez moi, je fonce sur mon ordinateur et je cherche la formation. Je m’inscris à celle de deux jours, pour la fabrication de savons à froid, en janvier. Limoges est une jolie ville avec des salons de thé très sympathiques. Mon logement à l’Appart City n’est pas luxueux, mais il me convient, il comprend toutes les commodités.
Le jour J, j’arrive à la savonnerie, un grand bâtiment en bordure de route. J’apprécie le parking, j’entre. Je ne sais pas du tout à quoi m’attendre. Je suis manuelle, mais pas chimiste. Vais-je réussir à fabriquer du savon ? À l’intérieur du bâtiment, l’odeur envahit mes narines. Une odeur forte, agréable, de savon et d’huiles essentielles mélangées. Je sens que je vais me plaire dans cet endroit. Assis à une table, un homme consulte des papiers. Il se lève, m’accueille, me propose un thé. C’est Alain, le formateur. Je m’assieds à la grande table blanche, près du tableau, je suis myope. Petit à petit les gens arrivent. Nous sommes 8 au total. Ils sont tous venus pour apprendre à fabriquer l’art de la saponification à froid, mais, après le tour de table, je réalise que je suis la seule à n’en avoir jamais fait. Tous les participants en confectionnent régulièrement. Le cours commence. Alain retrace l’historique du savon, puis il nous demande de calculer les composants d’une recette de savon de base. J’ai peur de me tromper dans le calcul du taux de soude… mais finalement tout va bien. Après ça, le formateur nous propose de passer aux choses sérieuses et de nous installer derrière un stand de fabrication. Nous changeons de place, nous nous mettons deux par deux à une des 4 tables d’atelier munies de feux à gaz. Peser les ingrédients, les mélanger à la bonne température, ajouter les huiles essentielles, tout me plaît. Je décide d’ouvrir une savonnerie.
En avril, je suis la formation Ouvrir sa savonnerie. Je n’imaginais pas que cela serait aussi long ! Les cours s’enchaînent sur deux semaines. Fabrication de savon à froid, de shampooing, de savon noir, de hammam, de savon liquide… Je vais devenir une pro ! La deuxième semaine est consacrée aux formalités administratives. En clair, le DIP, dossier information produit.
De retour à Rueil, je crée la micro entreprise, j’installe l’atelier de fabrication, j’élabore les recettes de mes savons, je fais les formalités administratives.